mardi 4 octobre 2011

Saint-Just, politique et hors-politique, institutions

Continuant à être frappée, par longues réverbérations, par Milner, note : sur Saint-Just, "durant la dernière année de sa vie" (les désespoirs des révolutionnaires), rédigeant Les Institutions républicaines :

79 : "Saint-Just s'y confronte à l'impasse de la mimétique politique, parce qu'il a éprouvé, jusqu'au désespoir, la machinerie redoutable. La Révolution l'a mis en position de maître. Il est sans cesse appelé  décider, et pourtant il ne cesse de se soucier de ceux qui ne décident pas. C'est en leur nom qu'il décide, ne cesse-t-il de répéter. Mais il commence à douter du langage de la représentation [...] de la réversibilité et de la rotation [l'un pour l'autre, échange des places]. [...] Pour sortir de ses embarras, pour régler le rapport de la politique et de la mise à mort, il tente de répondre dans la langue des institutions. Il écrit : 'Nous vous proposons des institutions civiles par lesquelles un enfant peut résister à l'oppression d'un homme puissant.' "

Le problème à reporter à ce noeud particulier, parapolitique, nouage du gouvernement et de la société : institution, civilité.
Cf la critique marxienne de l'Etat, et de la politique.
Rapport entre politique, Etat, civilité. Pas gagné d'avance.

Aucun commentaire: