samedi 1 octobre 2011

Wow Milner - "A cause du pluriel"

Pour une politique des être parlants (janvier 2011). Cours traité politique (2).
Le nerf de ça. Je retrouve l'énergie découverte en séminaire de maîtrise, autour de lalangue.
Il y a de l'essayisme, qu'il faut supporter. Mais de l'essai. Exigeant, et tranchant à travers (avec la difficulté de l'essai au mieux de sa forme : qu'il faut pouvoir l'avaler, suivre sa course très rapide très imprévisible, en suspendant pendant son temps les masses discursives qui l'environnent et doivent l'environner - elles sont son champ de résonance et de sens -, et dont il ne veut pas justement s'embarrasser.)

Commencer par (en partant de la pénétration psychanalytique qui est à la fois un savoir anthropologique sur l'individu et le social, moi-je et inconscient ; et un savoir anthropologique sur l'interface infinie du corps et du parler) : la politique, à cause du pluriel. Cette simplicité, son fracas assez jouissif, après il va falloir qu'elle remplisse sa promesse d'avoir simplifié une -spective : d'avoir fait perspective.
p. 12 : "Revenons au point de départ : là où elle existe, la politique est l'affaire des êtres parlants. Autant dire qu'elle est l'affaire de corps parlants, parce que s'ils n'avaient pas de corps, ils ne parleraient pas. Mais, en retour, s'ils n'avaient pas de corps et ne parlaient pas, ils n'auraient pas besoin de politique. Pourquoi? A cause du pluriel." Aucun n'est seul à parler. Aucun n'est le premier à parler. "C'est par eux au contraire, par chacun d'eux, en tant qu'ils parlent, que chacun peut être réduit au silence." (13).

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