lundi 21 avril 2014

Allégoriquement pour tous, George Jackson

Oui, c'était à propos, à partir, de Soledad Brother, ce retour au transsujet chez Meschonnic.
Tout le pan des premières lettres de G. Jackson, puisqu'on m'annonce une évolution ultérieure (quel minima donc, dans ces premières années?, 1965) : thématisant, de manière constante et cohérente, une perte de l'individualité (une immunité à la souffrance personnelle, à l'égoïsme, au narcissisme - il faut que je retrouve les termes de GJ, pas ceux-ci) et un passage à la vie au collectif (dans la lutte des races : un collectif à division raciale, à classes), au systématique. A la participation, ou la fermeté d'une décision contre la participation, à l'ordre racial : et l'un des fils thématiques est celui des générations - la mère toute absorbée dans la logique blanche/noirisante, envoi à l'école catholique, crux de l'expérience de la noirité comme "script" de déréliction qui fait aboutir, par système, à la prison (pour raisons, même diverses, "to do with food") ; le père encore acquis à Negro contre Black [ici les termes de Stokely Carmichael, importés. Noter ceux de G. Jackson].
Passer à l'histoire, passer à la société : devenir un destin politique, national. Se vivre comme tel, et travailler comme tel, vers l'organisation en prison.