dimanche 20 avril 2014

Bensaïd, stratégie

Lecture de Bensaïd : me secoue les puces. D'abord l'exigence d'une culture conceptuelle dense, marxiste dans tous ses épisodes de controverses articulées depuis 1848 - Bensaïd s'adressant à l'université d'été de la LCR ou au Séminaire Marx peut aller vite sur des enchaînements où je peine à dégager les termes et leurs organisations en couples critiques.
Puis, en posant un appui contre Laclau et Mouffe (et peut-être, par là, pour Zizek, en renvoyant L&M au 'potage postmoderne'), sur la question de la stratégie ; en parcourant le terrain Gramsci avec sa dextérité qui mesure mes compréhensions à la louche (comme ça c'est sédimenté, y compris en sentimentalisant) : perturbe.
Difficile à absorber, à situer. Grain à moudre.
NB ses dialogues engageant les penseurs anglais, Perry Anderson depuis position du Gramsci dans les années 1970 (dont critique de
Au cours des années 1970, la notion d'hégémonie servit de prétexte théorique à l'abandon sans discussion sérieuse de la dictature du proliférait par la plupart des partis 'eurocommunistes'. Comme le rappelait alors Perry Anderson, elle n'élimine pourtant pas, chez Gramsci, la nécessaire rupture révolutionnaire et la transformation de la défensive stratégique (ou guerre d'usure) en offensive stratégique (ou guerre de mouvement). 93