mercredi 6 août 2014

Batouala, René Maran

Batouala, so far, charmant et malicieux, après le coup cinglant de la préface.
L'humeur rieuse et la saveur de la 'fainéantise', comme distinguée de la paresse, remet en écoute Banjo : certainement peu comme continu culturel (quoiqu'il y ait bien, à vérifier, un des boys qui soit d'Afrique, de l'Ouest? Et certainement dans les pérégrinations de Mckay, des compagnonnages africains divers) mais une coïncidence de situation sur le point d'une résistance au travail - portage, première référence.

L'autre écho est vers Things Fall Apart, avec des figures narratives proches (situations diégétiques et tracés de personnages). C'est 1958, un autre monde donc. Comment cette différence s'inscrit-elle ?

Aussi : la situation est coloniale dans son horizon clairement mondial, géopolitique de co-colonialisme. Les 'blancs' et les 'Gouvernement' et 'commandant' sont d'entrée caractérisés par la guerre 'frandjé' / 'zaléman' - 1921 date de publication (Banjo 1929), première guerre mondiale et négociations wilsoniennes et le contexte donc des espoirs nationalistes noirs, américains en tout cas.
Le roman pose également les Tirailleurs.