dimanche 10 août 2014

Nationalisme linguistique

Pas tant que la politique des langues s'impose, historiquement, dans le mouvement général du nationalisme moderne, comme nationalisme linguistique [que serait son grand méchant instigateur, Oz ?]- mais que la situation, l'usage, l'implication des langues dans la polity se transforme.

C'est la langue qui se voit soumettre à politisation, de même que l'ethnicité la culture. Elle se trouve placée dans un nouveau jeu, à une nouvelle fonction, comme enjeu. Fondent sur elle les enjeux des nouvelles réarticulations politiques. Dont les agents ou courants, pressions d'histoire, sont : centralisation gouvernementale et organisation administrative de l'Etat, transformation de la communication (école, écrit, print capitalism, statistique, emploi fonctionnaire).
Effets de la démocratisation articulée à l'étatisation. (Ne pas lâcher la perception de la limite européenne de ces reconfigurations, si Hobsbawm ne le fait qu'implicitement - c'est elle qui permet d'analyser les suites et conséquences en déport vers les espaces coloniaux et de géopolitique mondiale.)
Elle se met à porter des enjeux de cette modernité. Crux. Pressure-point du paradoxe politique structurant, forme étatique, fonctionnement national (comme mode de l'articulation du sujet privé à la citoyenneté). Partages historiques, mobiles et tensifs, de ce que la version libérale du 'privé' et du 'public' distribué à sa façon (- Partha Chatterjee voudrait montrer qu'il est faussé et compliqué dans l'Inde nationaliste, et postcoloniale).