jeudi 9 juillet 2015

Les religions pour l'histoire

Je continue à comprendre combien le 19ème est l'histoire longue profonde - le b-a-ba déjà appris de longue date, et sans doute toute une vie de cogitation pour commencer à le comprendre - de relai entre religion et histoire, comme repère idéologique dominant, et comme horizon épistémologique caractéristique. 
Combien Durkheim prend des sciences des religions pour instituer la sociologie et toute l'infrastructure positive des sciences sociales. Combien la pensée du social prend sao base dans le retravail de l'histoire du religieux. Combien les ethnologies et anthropologies - modernes peut-être, une fois que les sciences coloniales ont commencé à se dissocier du projet chrétien ou peut-être à se complexifier en branches diverses - continuent à fouiller dans l'antiquité et les complexités de l'origine, vers un fond anthropologique à cerner dans le religieux et ses variations, culturelles mais surtout historiques. De l'origine au présent 'le plus civilisé', 'sans solution de continuité', selon le syntagme poétique de Durkheim. 
Combien importantes les étapes de Frazer, Golden Bough ; de Weber dans la sociologie des religions; de Mauss sur la magie etc. Combien Durkheim doit passer par Max Müller ; Mauss par l'indologie et le sanscrit, l'EPHE, Meillet et Sylvain Levy. (Sa chaire à l'EPHE, 1901, 'histoire des religions des peuples non civilisés'. L'Institut d'ethnologie est fondé en 1925). 

Repenser, réarticuler, l'histoire et les pensées du religieux pour mettre en place les catégories du social. 

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