mercredi 22 juin 2016

Mobilités étudiantes - usages du marché - Europe

Livre de 2012, Valérie Erlich.
Note : différenciation des stratégies des établissements, jouant sur, ou contre donc, la logique de réciprocité des échanges. Deux logiques sont identifiées par l'auteur : l'une 'humaniste' liée à et conçu dans le cadre idéologique-politique de l'aide au développement, l'autre 'marchande', de captation des élites des pays d'origine. 
Deux usages de l'étranger en effet. Où ne se réalise pas le projet 'culturel' de l'Europe pacificatrice, à reverser avec précision donc dans son temps et dans sa sphère circonscrite. C'est à faire.

Notions éclairantes, pour ce qui est des inégalités dans l'accès à la mobilité, de capital migratoire, et d'habitus mobilitaire.

Reste l'inégalité criante des systèmes de financement et donc les stratégies de contournement etc.
Et l'adoption de cours en anglais totalement intégrés dans les cursus, comme stratégie d'attractivité des établissements.

Enfin, note intéressante sur l'invisibilité de l'effet de construction d'une 'culture européenne' ou idéal de Bildung européenne, idéologème pur donc, alors que se donnent à mesurer plutôt des effets de binationalité, et par ailleurs la production d'une 'culture Erasmus' en tant que telle, 'en cocon refermé' note Léonore Moncond'hui dans sa recension pour La Vie des idées, 2013.
Il faut compter avec ces réalités et réalisations, qui ne sont pas une déception, un échec. Mais la réalisation, dans un contexte, à circonscrire. 

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