samedi 6 novembre 2010

Rancière, exploration du peuple

La Nuit des prolétaires, toujours longue à traverser, dans ses parcours subalternes. Il y a toujours tout le détail de ces voix, précisément, à entendre - côtoyer, s'essayer à leur imagination, se laisser déporter par leurs entrées étroites ; laisser bouger les positions de l'écoute.
Suivre aussi les parcours philosophiques lents de Rancière. Ses parcours dans l'archive, ses reconstitutions, la lenteur de son attention, pour le temps d'absorber les déports, les inédits, les inaudibles ou effacés de l'histoire. Ses négociations complexes, calculs agonistiques (ça passe serré), entre philosophie et histoire, marxisme et christianisme, archéologie et projet conceptuel, reprise des débats historiques, denses, engagés par ces mouvements de la praxis. Grandes machines complexes, instables, denses de combats sociaux et de luttes pour l'énonciation - socialisme, communisme, marxisme, anarchisme, fouriérisme, saint-simonisme, aterliérisme et associationnismes, ouvriérisme, etc.

Mais le fil : ce qu'on rencontre quand on s'attend au peuple. Il avance dans ces découvertes, à travers les fourrés de. Taille, distingue, lentement. Tranchant ces pans, ceux-ci, -là. Les déconfusions. Les étonnements, en descendant toujours plus bas au vivant historique des sociétés. De "la société" française entre les révolutions de 1830 et 48.
Critique de la communauté, pour accrocher la principale.
J'y attends, j'essaie d'y deviner la continuité avec les propositions ultérieures (?) sur le partage, la démocratie comme part et sans-part (voir le lien à Arendt ici?).

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