jeudi 11 novembre 2010

Savoirs hégémoniques

Les savoirs avec vent en poupe, énergie-même du capitalisme contemporain : "ce n'est pas la connaissance des ouvriers (ingénieurs, et même managers), c'est la connaissance des services juridiques et des marchés financiers" (YMB, L'Abeille, 79).
L'industries de la norme, de la qualité (contre les possibilités du sabotage, mode fordiste du rapport de travail - quelque chose ici d'une façon de passer du travail au capital immatériel), et de la gouvernance (structuration du pouvoir dans l'actionnariat), et de la propriété intellectuelle.
Il ne s'agit par exemple par forcément des savoirs monnayés dans les MBAs.

Mais quel rapport alors avec la notion de qualification du capital humain, des ressources humaines? Qualification contre formation.
Et quel rapport avec le fonctionnement du savoir, avant et en travers de sa réification en norme et brevet?

C'est au dissensus de ces questions que la difficulté se présente - aux points d'incohérence entre deux régimes de discours. Difficulté. Où d'une part les schèmes d'une culturologie des savoirs sont pris à défaut, dans leur complaisance sur des certitudes héritées et en voie de dépassessement, inanité ; et d'autre part où une culturologie des savoirs sait se tenir unphased devant l'ordinaire de l'histoire : l'historicité des rapports de savoir-pouvoir, les recompositions à continûment suivre et dénouer, analyser, inventer leur sens, politique.
Gramsci, pratique d'une analyse dans le contemporain, par exemple, à voir.

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