jeudi 25 novembre 2010

Société de l'information - économie politique

J. Généreux, Introduction à l’économie (1992, et un peu hors du temps peut-être, cette sensation très légère), me met en place un point d’entrée pour comprendre et engage with la question économique de l’information : il s’agit de la rapidité de l’information concernant la fixation des prix et l’état des marchés. Comme une économie planifiée doit attendre l’info sur les pénuries et les surplus, en regardant les bilans de l’année et de l’année suivante. Comme une économie de marché fait son ajustement d’équilibre, son équilibrage du prix, en continu ; en réaction immédiate. Pratique de l’équilibre, de la variation.
Comment l’économie de marché a besoin de toujours plus de rapidité, responsiveness, d’où peut-être le schème de l’« adaptation », de la « modernisation » ? Parmi les 5 conditions idéales de la concurrence libre, et de son activité d’équilibrage invisible : l’information parfaite (p. 118).
C’est autre chose que les humanisations qu’on entend, journalistiquement, dans la notion de société de l’information. Oui, tiens, information, ça paraît bien, il nous faut ça. S’informer.
La « société de l’information » recouvre désigne en fait un marché par l’information, un régime de marché : soit une économie de l’information (parfaite). Qu’elle ait des conséquences et des solidarités nécessaires, co-dépendances, en socialité (esprit de ce capitalisme), est nécessaire. Qu’elle détermine un mode social. Mais c’est la nature du processus de co-détermination qui est à penser. Nature de la médiation. Théorie de la culture.
119 : L’information est parfaite = « transparence » du marché. Colore du coup la notion de « transparence » quand on la translate en politique. Que le rapport politique se fasse par équilibrage en temps réel des offres et demandes, fixation des prix et des quantités ? Quel rapport ici ?
Tous les concepts du débat public qui sont des concepts économistes. Plus large que je ne savais. Apprendre. Penser la société comme un marché.
Qualité d’une information : que tous les agents connaissent instantanément et sans coût toutes les infos utiles concernant les échanges. Pour : fixation libre des prix. Pour concurrence idéale. Indicateurs. Le prix comme signal.
L’information de valeur : l’état des prix. Les variations de prix.
L’agent destinataire de cette information : l’agent économique.

Pourquoi le cadre national ? On compte par la comptabilité nationale (PIB), les pouvoirs publics sont agrégés au marché dans le même cadre de la nation. Alors même que mondialisation toujours plus interconnectée.
A quelle disposition de marché a correspondu son histoire commune avec l’Etat-nation ? Et le colonialisme, avec des 3 âges ? Capital et nation (ou disons, pour l’instant, marché et nation). Libre circulation mais douanes (Révolution américaine), prélèvements écrémages aux frontières. Usages, utilité, de la frontière dans ces systèmes-mondes successifs ?
La théorie économique, et la "rationalité économique", courent aussi après les vitesses du marché, et les mutations continues du rapport de production et du rapport de marché. En retard elles aussi, en freinage, de leur propres modernité. Freinant, friction, de la vitesse des "grandes transformations" continues. Schèmes en mutation, accélérant (par loi? Par quelle dynamique?)

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