lundi 7 février 2011

Du Bois, college-breeding, université et "minorités"

L'université - "college-bred Negro" précisément : l'université (Harvard son point de regard, d'expérience, en parallèle avec celle des écoles rurales du Sud, autour d'Atlanta il me semble) en passe de transformer le régime savoir-pouvoir du college à la university. Temps du Gilded Age, puis de la Progressive Era.
L'université comme vecteur d'émergence, pour l'époque de Du Bois. Lieu de mobilité sociale, appartenant à la modernité de fin 19ème [NB : c'est l'époque du nouveau colonialisme, scramble en Afrique], où vient se situer, s'agréger dans une modernité nationale, l'emergence d'une race. A penser dans le contemporain de la modernisation de l'université française depuis la défaite de 1871, dans les scientismes de la Troisième République.
Une politique "de la connaissance" très délibérée, militante, complexe de pouvoir-savoir, préparant à grande vitesse les complexes militaro-industriels à venir. Avec ces fusions paradoxale, l'Amérique de l'industrialisation agressive mais aussi "progressive" puis fordiste.

Le rapport de l'intégration civique des noirs à l'histoire de l'université, aux Etats-Unis : branchement très particulier. Qui éclaire d'une manière que je n'avais pas repérée les questions des Culture wars, des réactions anti multi-culti d'une part ; de l'espace de socialisation possible d'une gauche radicale américaine ; et de la question de la middle-class (Newfield).

L'université américaine, comme lieu d'exercice des "minorités" (et donc des minorations : des interrogations, pressions, actions, de minoration). Voir cette séquence d'histoire anthropologique du savoir-pouvoir, de près. On la comparera au nationalisme universitaire de la philologie allemande (hypothèse très tentative ici - très à voir, très ?) ; au républicanisme universitaire, intégrateur?, français? - à voir. Une zone de déclinaison, à engager.
Comme zone, circonscriptible à peu près, de l'histoire de la culture.

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