jeudi 29 mai 2014

Benda, et la critique

Arriver à comprendre aussi le pathos passive-agressive de la (ma) visée que j'aime appeler critique ou stratégique. Départager ce qui relève de l'acquiescement aux conditions sociales du métier, et ce qui, etc. Où passe le savoir, car il se faufile quand même et plus largement que par la bande.

La lecture de Benda secoue les puces, en particulier en prenant soigneusement en compte ses contextes d'intervention de discours et les points où il appuie, 1927 Europe : le bergsonisme et tout de la pensée romantique et postromantique (modernisme de principe, qui en ressort en relief et en lumière interrogative, interloqué) ; le militarisme et la brutalisation et l'esprit d'action (qui n'est plus la dimension réduite seule, anhistorique, du pratique et de l'étude spirituelle) ; les nouvelles articulations faites de l'intellectuel à la force, et au distinct, particularismes.
Deux pôles de la trahison des clercs :
1° la volonté, pour un groupe d'hommes, de mettre la main (ou de la garder) sur un bien temporel : territoires, bien-être matériel, pouvoir politique avec les avantages temporel, qu'il comporte ; 2° la volonté, pour un groupe d'hommes, de se sentir en tannant que particuliers, en tant que distincts par rapport à d'autres hommes. (157)
De même que pôles du travail du clerc, dans une une histoire longue (2000 ans, Socrate-Platon, grecque et éventuellement chrétienne, contre les 50 ans de modernisme, esprit de conquête - coïncidant, s'il ne le dit pas, à l'apogée contextuelle, historique, des impérialismes dont l'évocation insistante de Kipling fait l'index -, victoire de l'esprit allemand, et l'irrationnel, il s'agit donc bien du nationalisme et de l'histoire, Hegel puis Nietzsche, débouchant sur Marx, Maurras, Sorel, Barrès) : le désintéressé, et le moraliste.

Pourquoi le préjugé d'histoire, et de critique, et d'action intellectuelle. De l'entame moderne. Épistémologie moderne. Quel sens a-t-elle très-ici, depuis le plus-ici, et maintenant.