samedi 31 mai 2014

Travail

Toujours la grande soif de ce que peut être le travail. Mesure des immenses entreprises de savance du XIXe, et du tournant incisif du XXe, ces romantismes des maîtres, qui ont la vertu de dégager l'aspiration.
Small trickle, Jean Rhys's, will do me. Mais je ressens ce manque, comme un grand espace de désir, blue-sky, à son mieux (le versant amer pouvant être mis au travail que comme creuset de transformation de l'énergie, inquiétudes narcissiques et irritations au conditions professionnelles pliées en désir, fuite et mouvement, départ).
Envie de quelque chose de continu, porté (effort du long, Endymion chez Keats au-delà des pièces lyriques brèves), articulé. Portant calmement son effet sur les catégories.

À chaque retour au principe, à chaque été de la recherche, cette expérience : je reprends le ras des questions, feuille blanche et simple crayon - et se retrace étonnamment le même mouvement dans le même paysage, toujours un peu plus articulé. Quelque chose de certain, et dont l'assurance va plus vite et plus assurément que moi. C'est un soulagement et une liberté.
Cet été il y aura un goût de Benda, et de Michelet, et d'Europe, par serendipity. Et le fil, la perspective plus nette que jamais du savoir, contre la 'littérature' - grâce à une remarque de MBB, venue à bon point de symptôme.

Je crains le doux délire d'omnipotence, à prévoir de me replier dans le champ de l'écriture - prendre à plein la phase de la publication, dans ce sens, et avec sa complexité si difficile à navigate, puisqu'elle est à vivre et à penser à la fois. Ici la stratégie, qui prend Benda par le flanc exposé. (Même s'il reste à réfléchir à l'hypothèse critique de Benda : du travail du clerc comme celui du débrayage - à rapporter à Said, dire la vérité au pouvoir, et bifurquer par intempestif).