Esquive et cryptage, d'accord. Ce sont des résidus du travail, moraine. Reste :
que je suis portée, par le bout du nez (I want to know I want to know), vers des zones et des échelles qui me décollent de la carte des disciplines (I laugh, And eat Well, And grow strong). Me rendent d'un côté difficile à situer pour des interlocuteurs, et de l'autre un peu dépeuplée, dans le sentiment de communauté de travail mais aussi dans les appuis institutionnels, professionnels, de co-discursivité, sur lesquels je peux m'appuyer. Ni ici ni là. Prétentieuse ici (de prétendre out), prétentieuse là (de prétendre in).
Quelques rencontres et leurs effets (avec parfois une gratitude chaleureuse, une amitié) : sociologie, littérature française, littérature comparée, littératures étrangères - et, principalement, centralement, tout le terrain des études littéraires - histoire, sciences politiques, linguistique. Plus : habitus américains, indiens, à peine pour ce qui concerne le UK, des champs littéraires, mais aussi sciences humaines : étrangers. (Toujours cette note que les rapports de disciplines, comme ceux de société, sont modifiés, bifurqués, réorientés par la situation en pays étranger, ou la situation internationale.)
Que faire de ces émotions de rencontres ? Laisser les malentendus être ce qu'ils sont, qui renvoient à des isolements mais pas seulement, générant les surprises des relais et des rencontres aussi. Que l'énergie et le volume de savoir qui se produit dans ces relations prime largement sur la valeur de produire des objets et de les voir reconnus (pour la projection imaginaire de soi qu'on y fétichise). Question de ce qu'on fait d'une profession universitaire, ou intellectuelle plus largement. Je recherche : les surprises, les inconnus, les entrées dans des champs de sens, des choses comprises et découvertes et mobilisées. Sachant ne pas espérer une communication (Deleuze à l'aise avec l'idée de laisser filer la question de la communication, j'aime ce concept corps-subtil).
Que la publication soit largement hasardeuse, que le public et le monde commun soit désertique, etc. Que l'université ne fournisse pas une subjectivation (et la naïveté de le penser, années arrêtées sur "je me trompe"). Ces décollements sont capitaux. Ce qui s'y joue est la finesse, la mobilité, des effets sociaux de sens.
que je suis portée, par le bout du nez (I want to know I want to know), vers des zones et des échelles qui me décollent de la carte des disciplines (I laugh, And eat Well, And grow strong). Me rendent d'un côté difficile à situer pour des interlocuteurs, et de l'autre un peu dépeuplée, dans le sentiment de communauté de travail mais aussi dans les appuis institutionnels, professionnels, de co-discursivité, sur lesquels je peux m'appuyer. Ni ici ni là. Prétentieuse ici (de prétendre out), prétentieuse là (de prétendre in).
Quelques rencontres et leurs effets (avec parfois une gratitude chaleureuse, une amitié) : sociologie, littérature française, littérature comparée, littératures étrangères - et, principalement, centralement, tout le terrain des études littéraires - histoire, sciences politiques, linguistique. Plus : habitus américains, indiens, à peine pour ce qui concerne le UK, des champs littéraires, mais aussi sciences humaines : étrangers. (Toujours cette note que les rapports de disciplines, comme ceux de société, sont modifiés, bifurqués, réorientés par la situation en pays étranger, ou la situation internationale.)
Que faire de ces émotions de rencontres ? Laisser les malentendus être ce qu'ils sont, qui renvoient à des isolements mais pas seulement, générant les surprises des relais et des rencontres aussi. Que l'énergie et le volume de savoir qui se produit dans ces relations prime largement sur la valeur de produire des objets et de les voir reconnus (pour la projection imaginaire de soi qu'on y fétichise). Question de ce qu'on fait d'une profession universitaire, ou intellectuelle plus largement. Je recherche : les surprises, les inconnus, les entrées dans des champs de sens, des choses comprises et découvertes et mobilisées. Sachant ne pas espérer une communication (Deleuze à l'aise avec l'idée de laisser filer la question de la communication, j'aime ce concept corps-subtil).
Que la publication soit largement hasardeuse, que le public et le monde commun soit désertique, etc. Que l'université ne fournisse pas une subjectivation (et la naïveté de le penser, années arrêtées sur "je me trompe"). Ces décollements sont capitaux. Ce qui s'y joue est la finesse, la mobilité, des effets sociaux de sens.