dimanche 18 mai 2014

Said, worldliness

Superbe séance de séminaire hier, à partir de CG qui compose une proposition de lecture de 'worldliness' chez Said, en posant d'abord son contexte de Weltliteratur en fidélité à la vision Auerbach, et en relation avec 'affiliation', critique de 'filiation' : exercice, critique, de la connexion. Rendre la littérature au monde et rendre le culturel à l'espace circulatoire commun d'un 'worldly'.

'Wordliness', malgré mes réticences aux résonances religieuses et philosophiques dont le concept reste chargé, contradictoirement, est bien chez Said une question du mondial, comme ouverture, réouverture chaque fois pratiquée et exigeant cette 'déclosion' critique (tout le délicat de cette question, qui est si habitée par les logiques phéno, heideggeriennes, et maintenant Agamben - Nancy aussi sans doute, mon préjugé ici, et Didi-Huberman - le soin qu'il faut pour y départager le critique de l'acritique, les temporalités philosophiques ('temporalisation' de Heidegger et Derrida), et philologiques (l'invention de l'histoire, 'dans et par' le langage), l'espacement et la politique de l'espace).
Question de refaire l'anthropologique sur lui-même, continûment.
CZ dit parfaitement : une équivalence entre worldliness et anthropologique. Comme relance, travail (c'est ce qui en fait la nature critique), de la génération de l'anthropologique. Vie du culturel.

Reste : qu'il y a les philologies.

Également : la question se met en relief. Il s'agit bien de la valeur critique, singulière, de chacune des propositions sur le mondial qu'on va étudier. Des freins et des accélérations, libérations.