La nature du travail de Rodinson, la spécificité précieuse de sa contribution : réside dans le plan conceptuel qu'il invente, dessine, parcourt, où l'islam et l'Islam se placent à anthropologie égale de la religion avec les contextes religieux qui cadrent la pensée occidentale du politico-socio-religieux. A histoire égale.
Effort, de perspective, considérable. Voir comment il se construit - par la ressource dans la sociologie (Weber confirmé, 112 dans Islam, politique et croyance, à propos du désenchantement) ; par l'histoire des variations politiques, socio-communautaires, rituelles, et syncrétiques des territoires et séquences musulmans ; par une philologie - dont je ne vois pas encore l'activité dans ce volume.
Quelle conceptualité englobante, anthropologie, - "l'efficience suprême de la normalité sociale humaine", en est-il amené à dire en péroraison d'un texte d'intervention critique, au nom des "nuances et des corrections", 109, dans Le Monde, 1991).
Les muscles conceptuels de cette mise en perspective, toujours appuyée sur un comparatisme soigneux pour le savoir besoins de la conviction (monde chrétien, monde socialiste, pôles constants, mais entre autres) : concepts de pragmatique de l'idéologie, dont l'idéalisme, et défense de l'idéalisme méthodologique en historiographie.
Recette (de réalisation mondaine des utopies, cités idéales justes harmonieuses),
sectes-partis
qu'on prend pour guide, dont on se réclame - usages de, appels à
patriotisme (nationalisme) de communauté
implique nécessairement donc la variation des mondanités musulmanes et des universalismes musulmans
où la grande articulation historique du colonialisme partagé constitue une séquence déterminante, confirmant de manière lourde en époque moderne la solidarité de destin d'un monde musulman tiers-mondisé.
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