Maxime Robinson, appuyé sur Weber et Marx mais et mieux Mannheim (pour idéologie et utopie), englobe la religion dans une catégorie anthropologique plus vaste, l'idéologie. Et alors se permet de penser ensemble, sans perplexité, le continu entre religion, sécularisme, et encore idéologie donc. L'islam comme terrain de philologie l'aide en cela : qui souligne, en distinction du modèle chrétien européen avancé dans la modernité, le rapport structurel de la religion à l'organisation sociale - le mondain islamique, l'idéal de la société divinement juste et harmonieuse, montrant la chaîne entière nécessaire des "idées" aux rapports sociaux politisés où la singularité chrétienne présente un signe zéro (le salut est individuel, l'Eglise toute aussi influente qu'elle soit toujours limitée dans sa sphère spirituelle, devant la sphère temporelle, et malgré les expériences de théocratie, Cité de Dieu...).
Ici un examen croisé avec Geertz semble intéressant : j'ai bien noté l'effet de structure de The Interpretation of Cultures, entre les chapitres, le premier posant la religion comme système culturel, son pendant plus loin dans l'autre pan du livre, l'idéologie comme système culturel. Confirmation que pour finir de lire l'un il faut passe par le second. J'y passerai.
Robinson prend plus large que Asad. Oui le sécularisme comme religion, mais aussi la religion comme idéologie (ce qui assure plus légèrement encore sa nature historique). Il traverse alors la ligne de partage de la modernité et reprend le fil transhistorique, utile également, pour défétichiser la modernité coloniale comme cloison, appui critique fixé, elle aussi.
Ici un examen croisé avec Geertz semble intéressant : j'ai bien noté l'effet de structure de The Interpretation of Cultures, entre les chapitres, le premier posant la religion comme système culturel, son pendant plus loin dans l'autre pan du livre, l'idéologie comme système culturel. Confirmation que pour finir de lire l'un il faut passe par le second. J'y passerai.
Robinson prend plus large que Asad. Oui le sécularisme comme religion, mais aussi la religion comme idéologie (ce qui assure plus légèrement encore sa nature historique). Il traverse alors la ligne de partage de la modernité et reprend le fil transhistorique, utile également, pour défétichiser la modernité coloniale comme cloison, appui critique fixé, elle aussi.
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