jeudi 21 mai 2015

Aristote - masse et peuple

Moment d'inflexion, de give, rendu possible ou honnêtement nécessaire par l'enquête dans les variations, ici des causes de la sédition et des moyens d'en sauvegarder les constitutions, à propos de la masse : 'Car l'égalité que les partisans de la démocratie cherchent à appliquer à la masse, quand elle est appliquée à des gens de même valeur est non seulement juste mais avantageuse. C'est pourquoi si le corps des citoyens est important il y a avantage à adopter bon nombre de dispositions législatives d'orientation démocratique, par exemple l'exercice semestriel des magistratures pour que tous les gens de même valeur y participent, car ces gens de même valeur forment une sorte de peuple, et c'est aussi pour cela que souvent des démagogues surgissent en leur sein'... 374

Partage du politique, et masse formant quasi peuple si elle s'organise en égalité. Si l'égalité est par nature, et réalisée par état de fait.

Et puis, 377 : 'toujours mettre la conduite des affaires et les magistratures entre les mains de parties opposées (par ce terme j'entends que les honnêtes gens [= vertu, aristos] sont opposés à la plèbe [masse, multitude...] et les gens modestes aux gens aisés) et de s'efforcer soit de mélanger la masse des gens modestes à celle des gens aisés, soit d'accroître la classe moyenne, ce qui empêche les séditions dues à l'inegalité.'

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