mercredi 13 mai 2015

Physique de l'étude - Aristote contd.

Physique de l'étude : qui en sait les dynamiques fines, quel lieu pour en savourer ensemble les savoirs?
Ce matin poursuite de la lecture des Politiques : et combien importe la longueur d'un texte, et la qualité d'un texte long, quand il est conceptuellement ou imaginairement dense. Le temps d'y circuler, alors qu'on s'en tient pourtant au fil linéaire, rampe proposée, parfois harassante ou distracting. Le temps de considérer, et de se laisser transformer dans la formation évolutive du sens des mots-poétiques. De calculer des implications, de croiser, d'une séquence de lecture à une autre - interruptions très nécessaires par d'autres textes ou discours, par la parole coupée et recoupée, dont par le discours du spontané, bouillon de lecture  - les systèmes qui se maillent, les infléchissement de perspective qu'ils font dans le paysage historique des discours.

Comment un mot - on a envie, par romantisme, plaisir dans l'émerveillement, de dire plutôt à quel moment un mot - se charge d'un lest conceptuel, et devient pôle, générateur de poétique, point focal dans le système : contexte. On l'ajoute à ce moment à l'index, notant avec regret les occurrences qu'on a négligées en amont, son rôle pas encore repéré ou construit.
Usage de l'index.

Certainement, polis, demos, ethnos, sont à considérer très longuement, leurs conséquences à partir d'Aristote étant si considérable - le séjour long dans ce texte est bienvenu et indispensable. Comme certainement aussi des retours nombreux et successifs.

Et la jubilation philologique, d'y trouver aussi un séjour dans le grec, fantôme d'impensé et elephant in the room, omniprésent, ses premiers articulations permettant ces nombreux temps d'élucidation dans des soubassements insoupçonnés. Familiarisation graduelle, ânonnante, avec l'alphabet et la morphologie grecs, avec les étymons encore actifs partout dans mes langues de vie et d'étude. 

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