jeudi 7 mai 2015

Naomi Kein, et la nation

Le point de vue façonné par Naomi Klein est bon, grande scène large, compréhensive ou systémique, pitching climat et capitalisme. Par le climat, on a la systématicité des relations entre nations et donc l'imagination libérée du nationalisme méthodologique : la nation bien historique et mobile, et sans surprise on l'observe bouger et fissurer. Mais avec la terreur religieuse de Tocqueville devant la démocratie.
Lecture pendant les paroxysmes des migrations africaines vers l'Italie.

Reste qu'il y a des naïvetés d'usage quant à l'analyse stratégique. Volontarismes. Au moins rhétoriques, dans l'élan de la dénonciation, animus.
Bien, et pénétrant : une dissection des climate deniers et de leurs stratégies énonciatives, avec leur force de frappe politique et capitalistique. Et, plus serré encore, et plus nécessaire stratégiquement, une dissection de Big Green et du mainstream des mouvements environnementalistes.
Il s'agit de trouver, sculpter, des positions d'énonciation qui sont autant de prises sur. Points critiques pour les réarticulations. Comme toujours. Travail de théorie politique : composer des plateformes, infléchir des courants de pouvoir. 

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