vendredi 5 décembre 2014

Le savoir, général - savoir franc


Quelles alternatives à travailler, à dégager, à l’association de longue durée que fait apparaître Wallerstein, entre la science comme vecteur de la généralisation (mais il n’évoque pas la dimension du naturel, comme expression de l’exact) et le capitalisme dans sa structuration géoéconomique ? (Weber mettait l’association à l’éthique religieuse, pour dimension culturelle et idéelle).
On peut isoler la séquence : chercher des scientificités de la différenciation, et de la diversité. (Du particulier). Et du traitement du particularisme. Ce travail est déjà engagé, comme critique – produit-il du monde ? (Faut-il du mondial ? Oui si la question est toujours la puissance mondiale du système.)
Des savoirs qui ne soient pas parallèles à l’argent, équivalence générale. Savoirs qui coupent les flux, alternative dans la traduction ?1
Mais sans doute elle sera pauvre (réactive, et ouverte par une opération formelle, logique).
Quelles autres facettes ?
> chercher autre chose que des sciences, à corréler à un mode de production / mode d’égalité (on cherche déjà du côté des religiosités – y a-t-il d’autres espaces de la socialisation symbolique et culturelle ?) – des praxis, des stratégies peuvent être un opposé à tester. Des savoirs organiques, Gramsci – mais c’était encore ceux d’un prolétariat, pré-1968. Cette organicité est dissoute, dans les Nouvelles Gauches, et les éclatements, « postmodernes » (Amselle, qu’il associe au relativisme culturel comme morale, et au textualisme comme
> chercher autre chose qu’une corrélation entre régime cognitif et régime économique du privilège, de l’inégalité.

Veut dire encore que le régime cognitif, « science », soit la rationalité moderne, reste l’un des chantiers de travail pour la corrosion continue des effets de mondialisation produits par le capitalisme. Continue à travailler ici, comme l’antihumanisme postcstructuraliste, comme « l’anti-lumières » en effet (R. Lardinois) des postcolonial studies, et leur critique de la modernité (Spivak à la suite des poststructuralistes). Poursuivre la critique du savoir sur ces fils. Foucault.

Par quels aspects cette scientificité du capitalisme moderne prête-t-elle des flancs ?
Wallerstein dit, pour le core, et dans la fin des années 1980 : biotechnologies, microprocesseurs, nouvelles énergies. Depuis, l’évolution s’est aussi faite dans la mode de l’immatérialisation : la finance pure singulièrement, les futurs, et autres hyper-calculs. La Bourse comme mine.
Les data, « big data », et leurs effets de surveillance ; la internet literacy (bugbear de Spivak).

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