dimanche 7 décembre 2014

Les damnés de la terre mondialisées ?



Wallerstein pronostique, depuis la fin des années 1980 dans ce volume Geopolitics / Geoculture. D’abord voir où il en arrive à la date la plus récente. Puis : question de comprendre où en est la division mondiale – car peut-être « internationale » n’est plus entièrement exact – du travail en 2014. Les damnés de la Mondialisation : délocalisés de Tiers-Monde en partie peut-être, par le phénomène des émergences ? Inde Brésil au moins. Mais reste le Sud (comprendre sa géographie actuelle). Et pousse la mondialisation de la division, virale : migrants, clandestins, murs et zones de la terreur. Lieux de cristallisation, crispation. Camps de réfugiés (Arendt y voyait un état contemporain du politique, mettant en crise les catégories de la philosophie politique et exigeant une nouvelle distinction au scalpel, radiographie du nouveau décalage, entre politique et termes dépassés cartographiant le politique), camps de clandestins, aux bords et aux frontières. Passeurs.
Mais les clandestins et les migrants, classiquement, les plus énergiques des individus parmi les populations les plus désespérées. Les plus écrasés sont sans doute les laissés-sur-place, et les esclavagisés (les shudras de Dubai, les esclaves de la mer, les enrôlés dans les armées « voyous », etc.).

Prendre, aussi, le terrorisme « islam »-iste comme mouvement anti-systémique. Le prendre comme tel. Comprendre ce que ça fait au grand rapport du capital avec ses exploités et ses opposants, que cette assimilation à une place anti-systémique des mouvements égalitaires et démocrates, avec des mouvements inégalitaires et réactionnaires. (Même structure en micro, entre les gauches de gauche françaises et le FN.)

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