lundi 24 juillet 2017

Secte, fragment, minorité

Sur la ligne de la secte et du fragment où j'étais encore hier : ne pas oublier d'y ajouter un prolongement, partie intégrante du concept ou phénomène-processus que je cherche à suivre - la minorité.
Ce qu'il faut pour qu'un fragment, au sens de Gramsci, prenne la qualité d'une minorité ?
Débris.

Il faut, pour ce qui est de ses coordonnées modernes en tout cas, le cadre de l'Etat-nation ("Concordance des temps" hier, rediffusion d'une émission sur les migrants réfugiés et apatrides de l'entre deux guerres,  et rappel : il a fallu une accentuation de l'exigence du national, extension des systèmes de papiers et passeports de nationalité, pour dénationaliser les groupes sociaux au moment des (re)compositions étatiques à la chute des empires (Autriche-Hongrie, Ottomans) et fabriquer les apatrides. Alors la situation prête pour le génocide, forme politique moderne.
Il faut une interpellation, donc : comme étranger, comme exclu, sur quelle base (une base se trouve, se sculpte - "religieuse", "ethnique", sociale de classe... Ce sont ces fils des clivages, actes de langage et de différenciation, domination, qui sont à repérer).  Arendt sur les assignations en France, d'abord comme allemande, puis comme juive, dans la séquence de WW2.

Il faut que se mette en place la tension, propre au libéralisme national et démocratique, entre minorité politique et minorité démographique/sociale - voir étude par T Asad par ex.
...

Noter que c'est par Ambedkar que j'en viens à fragment - minorité. En particulier sur la question de la Partition. Revoir ce qu'il en est de la minorité chez Gramsci. Et les subalternistes. Et dans les anarchismes D&G.

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