Belle bataille de Rodinson, visé lui-même par Foucault dans ses années 1978-1979 de l'épisode Révolution iranienne. Échange polémique dans Le Nouvel Obs, et Jacques Juilliard aussi.
Rodinson doit sortir toutes ses armes théoriques forgées dans son histoire des idéologies. Il en ressort une armature originale, dont la pragmatique m'intéresse fort. Même avec ses cadres rationaliste, posivitiste (il doit l'avancer en provocation explicite au Naturel idéologique-scientifique de son temps), universaliste, et par là atemporaliste ("lois de l'histoire", "lois éternelles" de la lutte pour le pouvoir, machiavélisme pratique). Atemporalisme produit d'une méthodologie historique serrée (les "situations changeantes") et large du comparatisme systématique, islam et communisme, puis aussi christianisme et judaïsme au moins.
La théorie de l'usage de l'idéologie pour le pouvoir (ses formulations sont variées, je les note, puisqu'il ne le fait pas - n'en donne pas une incarnation, une émergence, conceptuelle, mais le laisse en profil, dans les "situations changeantes" de son argument), et de l'effet mobilisateur de l'idée ou de l'idéalisme ;
et puis la théorisation des contestations, partie intégrante et synergique. Ici particulièrement fin : les contestations, dont celles qui viennent se cliver dans la majorité révolutionnaire aux "lendemains de révolutions", comme investissant les hérésies disponibles (restées "vivantes" après hégémonie précédente par ex., dont les idéologies vaincues), ou s'investissant en des hérésies et autres voies divergentes - chiisme en Iran, "'hérésies' musulmanes plus ou moins pénétrées de relents zoroastriens ou de ceux d'idéologie autrefois persécutées par l'Etat zoroastrien abattu, le manichéisme ou le communisme mazdakite" ; hérésies contestataires berbères pendant et après la résistance acharnée à l'Ipslam arabe.
Sectes. Pragmatique sociale et politique des sectes, telles qu'historicisés par Ambedkar. Avec le Kabir Panth et al.
L'histoire des religions, donc, mais augmentée, latéralisée, par l'histoire des dynamiques de sectes, qui montrent les formations sociales. Les pragma sociaux des idéologies. Dynamiques de la croyance.
Rodinson cherche, pose le cadre pour : "les mouvements idéologiques" (ici 324). Exactement les sectes, religieuses dans l'Europe monarchique, dans l'Inde dominatrice.
Weber, la magie, l'enchantement et le désenchantement, le charisme (projection de "dons surnaturels"). Fonds de la sociologie, fonds de la formation sociale.
Il y a une culturologie à l'œuvre ici ; ou en rapport critique possible à engager.
Rodinson se pose contre l'idéalisme, dont le modèle sera la "conception banale, vulgaire du spirituel" (Islam. Politique et croyance, 317, en pleine polémique avec Foucault). Il cherche à dégager l'histoire du politique qui s'embraye dans la pragmatique mobilisatrice.
Je cherche l'embrayage, nécessaire.
Rodinson doit sortir toutes ses armes théoriques forgées dans son histoire des idéologies. Il en ressort une armature originale, dont la pragmatique m'intéresse fort. Même avec ses cadres rationaliste, posivitiste (il doit l'avancer en provocation explicite au Naturel idéologique-scientifique de son temps), universaliste, et par là atemporaliste ("lois de l'histoire", "lois éternelles" de la lutte pour le pouvoir, machiavélisme pratique). Atemporalisme produit d'une méthodologie historique serrée (les "situations changeantes") et large du comparatisme systématique, islam et communisme, puis aussi christianisme et judaïsme au moins.
La théorie de l'usage de l'idéologie pour le pouvoir (ses formulations sont variées, je les note, puisqu'il ne le fait pas - n'en donne pas une incarnation, une émergence, conceptuelle, mais le laisse en profil, dans les "situations changeantes" de son argument), et de l'effet mobilisateur de l'idée ou de l'idéalisme ;
et puis la théorisation des contestations, partie intégrante et synergique. Ici particulièrement fin : les contestations, dont celles qui viennent se cliver dans la majorité révolutionnaire aux "lendemains de révolutions", comme investissant les hérésies disponibles (restées "vivantes" après hégémonie précédente par ex., dont les idéologies vaincues), ou s'investissant en des hérésies et autres voies divergentes - chiisme en Iran, "'hérésies' musulmanes plus ou moins pénétrées de relents zoroastriens ou de ceux d'idéologie autrefois persécutées par l'Etat zoroastrien abattu, le manichéisme ou le communisme mazdakite" ; hérésies contestataires berbères pendant et après la résistance acharnée à l'Ipslam arabe.
Sectes. Pragmatique sociale et politique des sectes, telles qu'historicisés par Ambedkar. Avec le Kabir Panth et al.
L'histoire des religions, donc, mais augmentée, latéralisée, par l'histoire des dynamiques de sectes, qui montrent les formations sociales. Les pragma sociaux des idéologies. Dynamiques de la croyance.
Rodinson cherche, pose le cadre pour : "les mouvements idéologiques" (ici 324). Exactement les sectes, religieuses dans l'Europe monarchique, dans l'Inde dominatrice.
Weber, la magie, l'enchantement et le désenchantement, le charisme (projection de "dons surnaturels"). Fonds de la sociologie, fonds de la formation sociale.
Il y a une culturologie à l'œuvre ici ; ou en rapport critique possible à engager.
Rodinson se pose contre l'idéalisme, dont le modèle sera la "conception banale, vulgaire du spirituel" (Islam. Politique et croyance, 317, en pleine polémique avec Foucault). Il cherche à dégager l'histoire du politique qui s'embraye dans la pragmatique mobilisatrice.
Je cherche l'embrayage, nécessaire.
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