Je continue à me demander bien ce que je fais. Pas tant pour le minimiser, ce serait le point de vue individuel - mais essayer de le situer, alors que je lis et j'observe tant et tant d'actes de situation, de soi et des autres lus.
Que peut, ce que, fait/faire un angliciste, un philologue, un 'litteraire', un acteur de sa génération d'une des sciences historiques. Angliciste a, je continue à venir me caler dans cette vue, une situation intéressante, au sens 'chinois' : CS tout naturellement m'en rappelle une qualité en la comparant avec d'autres disciplines flottantes, non disciplinaires, combinaisons ad hoc. Mais par une autre dimension de la question il y a aussi : le manque de moyen et les conditions institutionnelles font la difficulté, ou la rareté simplement, des ambitions larges de recherche, ambitions scientifiques, qui a pu faire entreprendre les Grands Travaux du 19e, etc. Dictionnaires, grammaires, mythologies, histoires panoramiques, immenses dépenses de synthèse et de collecte de matiere et d'analyse en unlikely myriads, puis, dans l'entrée du 20e peut-être, est-ce qu'il y en a une histoire une évolution ?, les ruptures conceptuelles et les inventions radicales de conception épistémologique.
Inimaginables depuis où je suis.
. On peut les prendre par la critique : sans doute les idéologies de la totalité et du positif, etc. Et s'installer à raison dans une pratique, un travail, qui est de l'ordre de la critique. J'y adhère et je ne pourrais pratiquer que dans ces termes (?).
. Il y a la question, le plan de la question, des moyens sociaux : mes disciplines et l'universtité ne sont pas des lieux de science - y en a-t-il jamais ? Càd quelles sont les conditions idéologiques que l'idéalisme de la science ? - mais des lieux de compromis sociaux bien familiers, concours de l'enseignement, massification (dans tout autre régime il est clair que je n'y aurais pas eu accès), fonctions de l'université dans le capitalisme actuel
. mais m'intéresse ici, au près : reste la part qui me revient, l'espace dont je dispose (et j'en ai, beaucoup, donné mais aussi acquis, par des efforts, y compris des douleurs, que je ne minimise pas non plus). Ce que j'en fais. À suivre le bout de la curiosité, à traverser des espaces improbables, à faire sans discipline d'un regard sur ce qui devrait être fait. Par exemple, le scrupule m'en vient, comme une nostalgie, de temps en temps : que l'anglistique, comme philologies, devrait s'occuper de sa tâche de passeur, s'occuper de développer le savoir des productions anglophones par exemple en France, de l'enseigner, de le composer et l'actualiser constamment, de l'instituer dans les coordonnées culturelles d'ici et maintenant : tâche culturelle de l'université et de la philologie. What mirage is this, and yet, and yet etc., tourniquet. Ce n'est donc pas encore ça.
. qu'est-ce que je fabrique ? Et que je m'autorise à tinker about dans mon coin, et qu'on m'autorise (les autorités étant préoccupées de bien autre chose, aussi diverses qu'elles soient).
Que peut, ce que, fait/faire un angliciste, un philologue, un 'litteraire', un acteur de sa génération d'une des sciences historiques. Angliciste a, je continue à venir me caler dans cette vue, une situation intéressante, au sens 'chinois' : CS tout naturellement m'en rappelle une qualité en la comparant avec d'autres disciplines flottantes, non disciplinaires, combinaisons ad hoc. Mais par une autre dimension de la question il y a aussi : le manque de moyen et les conditions institutionnelles font la difficulté, ou la rareté simplement, des ambitions larges de recherche, ambitions scientifiques, qui a pu faire entreprendre les Grands Travaux du 19e, etc. Dictionnaires, grammaires, mythologies, histoires panoramiques, immenses dépenses de synthèse et de collecte de matiere et d'analyse en unlikely myriads, puis, dans l'entrée du 20e peut-être, est-ce qu'il y en a une histoire une évolution ?, les ruptures conceptuelles et les inventions radicales de conception épistémologique.
Inimaginables depuis où je suis.
. On peut les prendre par la critique : sans doute les idéologies de la totalité et du positif, etc. Et s'installer à raison dans une pratique, un travail, qui est de l'ordre de la critique. J'y adhère et je ne pourrais pratiquer que dans ces termes (?).
. Il y a la question, le plan de la question, des moyens sociaux : mes disciplines et l'universtité ne sont pas des lieux de science - y en a-t-il jamais ? Càd quelles sont les conditions idéologiques que l'idéalisme de la science ? - mais des lieux de compromis sociaux bien familiers, concours de l'enseignement, massification (dans tout autre régime il est clair que je n'y aurais pas eu accès), fonctions de l'université dans le capitalisme actuel
. mais m'intéresse ici, au près : reste la part qui me revient, l'espace dont je dispose (et j'en ai, beaucoup, donné mais aussi acquis, par des efforts, y compris des douleurs, que je ne minimise pas non plus). Ce que j'en fais. À suivre le bout de la curiosité, à traverser des espaces improbables, à faire sans discipline d'un regard sur ce qui devrait être fait. Par exemple, le scrupule m'en vient, comme une nostalgie, de temps en temps : que l'anglistique, comme philologies, devrait s'occuper de sa tâche de passeur, s'occuper de développer le savoir des productions anglophones par exemple en France, de l'enseigner, de le composer et l'actualiser constamment, de l'instituer dans les coordonnées culturelles d'ici et maintenant : tâche culturelle de l'université et de la philologie. What mirage is this, and yet, and yet etc., tourniquet. Ce n'est donc pas encore ça.
. qu'est-ce que je fabrique ? Et que je m'autorise à tinker about dans mon coin, et qu'on m'autorise (les autorités étant préoccupées de bien autre chose, aussi diverses qu'elles soient).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire