Précisément contre Meschonnic de 1975 (dans Le Signe et le poème, cité, par D Thouard), qui oppose un Humboldt tenant ensemble une théorie d'ensemble du langage, soit language et anthropologie mutuellement nécessaires à un Saussure 'linguiste', 'par la place donnée à la parole, au sujet' (Thouard, Réception de Humboldt, 186), limité pour 'le rapport de la langue à l'historicité de la culture' et au sujet : le Saussure des Légendes, pour ne pas parler des Anagrammes (car j'ai encore à trouver une amorce pour y construire une lecture, et je ne suis pas la seule ou la première : c'est précisément dans ces années du milieu 1970s que commence l'interrogation, Starobinski et al).
Il y a très solidement un Saussure de la parole. Il reste encore à assurer, et les décennies passant c'est contre toujours plus de lourdeur dans la pression inverse. Et un Saussure anthropologue, auquel je m'applique.
Il n'est pas du tout simple à recomposer. Les 'conséquences' sont extrêmement complexes, parce qu'elles font bouger des lignes de catégories (toutes étant mobilisées, la difficulté est de savoir lesquelles tenir pendant qu'on essaie la mobilité des autres), et parce qu'elles impliquent une connaissance des membres discursifs qui sont en jeux, dans les termes évoqués, plexus de débats plus ou moins anciens et cryptés par les âges et les transmissions.
Assez perplexe (mais il faut compter avec l'effet de tronquage dans la citation, faudra donc se reporter à l'original) devant Meschonnic : 'Par sa sociologie, Saussure ne pouvait pas faire une linguistique de la parole. Humboldt dialiectise la parole et la langue...' (Thouard 187).
Par sa sociologie : qu'il hérite et qui le situe (unlikely, bien que la connotation s'entende), ou celle qu'il projette en dégageant la langue de la parole ? Càd, très précisément alors, en faisant apparaître dans la linguistique un tout nouveau sujet, il me semble : l'inconscient social, déjà rendu possible par Whitney (par langue = acquise, apprise, transmise). Tout le contraire d'une évacuation du sujet (inimaginable d'ailleurs). Mais la mise en lumière d'une géographie du sujet très particulière. Il faut arriver à en cerner la modernité en la mettant en histoire avec 'génie', justement, 'esprit', etc. Sacrés tissus de problèmes.
Il y a très solidement un Saussure de la parole. Il reste encore à assurer, et les décennies passant c'est contre toujours plus de lourdeur dans la pression inverse. Et un Saussure anthropologue, auquel je m'applique.
Il n'est pas du tout simple à recomposer. Les 'conséquences' sont extrêmement complexes, parce qu'elles font bouger des lignes de catégories (toutes étant mobilisées, la difficulté est de savoir lesquelles tenir pendant qu'on essaie la mobilité des autres), et parce qu'elles impliquent une connaissance des membres discursifs qui sont en jeux, dans les termes évoqués, plexus de débats plus ou moins anciens et cryptés par les âges et les transmissions.
Assez perplexe (mais il faut compter avec l'effet de tronquage dans la citation, faudra donc se reporter à l'original) devant Meschonnic : 'Par sa sociologie, Saussure ne pouvait pas faire une linguistique de la parole. Humboldt dialiectise la parole et la langue...' (Thouard 187).
Par sa sociologie : qu'il hérite et qui le situe (unlikely, bien que la connotation s'entende), ou celle qu'il projette en dégageant la langue de la parole ? Càd, très précisément alors, en faisant apparaître dans la linguistique un tout nouveau sujet, il me semble : l'inconscient social, déjà rendu possible par Whitney (par langue = acquise, apprise, transmise). Tout le contraire d'une évacuation du sujet (inimaginable d'ailleurs). Mais la mise en lumière d'une géographie du sujet très particulière. Il faut arriver à en cerner la modernité en la mettant en histoire avec 'génie', justement, 'esprit', etc. Sacrés tissus de problèmes.
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