dimanche 11 septembre 2016

Traduction : Gramsci, Mezzadra-Nielson

Oui, il y a des positions de classe dans la question de la traduction, qui est organisée par la division du travail. Mondiale, évidemment.
Mezzadra & Nielson, 273 : "In a world obsessed with linking and networking, in practices of work and political organization, it is important to remember the relations established in moments of disconnection, discontinuity, and confrontation with the untranslatable. While capital labors so under the illusion of translating everything into its language of value, living labor is continually crossed by discontinuities and differences."
Beaucoup à démêler ici, beaucoup à penser. Le rapport entre valeur et valeur, au profond des systèmes qui évoluent l'un sur l'autre et dans l'autre, du symbolique et du matériel. Des idéologies du langage, et de l'étranger, cosmopolitisme, internationalisme. Des idéologies de la traduction.
Oui Solomon, Sakai etc.
M&N partent de Gramsci partant de Lénine.

Oui, une des stratégies traditionnelles du capital est depuis par exemple l'esclavagisme colonial la séparation des langues, et des groupes culturels et familiaux : "regional, kin/ethnic, and linguistic networks are 'often manipulated by the production machine to create a division of labor and job hierarchies' (274), dans tous les âges du capital.
Type : the motley crew, Linebaugh&Rediker, et alors les créoles, de travail et de résistance.
(Voir la thèse de Ravi sur les situations linguistiques dalit aussi : la stratégie d'exploitation dépasse le seul cas des systèmes capitalistes).
Voir ensuite Schuchardt, sur les croissances linguistiques, créoles et lingua franca, en situations de commerce et d'esclavagisme etc. 

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