mardi 6 décembre 2016

Écrire (pour savoir)

Tiens tiens, situation présentée tout à fait intéressante et bien révélatrice : en considérant la possibilité de répondre à l'invitation d'IC pour faire un texte sur une traduction française de littérature afro-américaine moderniste, tâtonnant par désir de prendre la parole ici (sur ci, et dans ce lieu : littéraire, hors jeu de langage universitaire, espace de l'essai, exploratoire, woolfien), je me trouve devant : il faut aller chercher mon honnêteté. Subjectivité fine, fragile et même risquée. Celle qu'on ne sait pas d'avance. Ahhhh. Étonnement. Aimer ces dessaisies, et les mouvements qu'elles emportent. Essai.
Ou : tenir le BS à bout de bras. Ce qui est toujours, s'agissant de la littérature, la visée à laquelle je tiens, visée qui me tient. Délittératuriser. S'y appliquer à la pliure exactement du francophone parisien/métropolitain et de l'anglophone moderniste, dans ses zones noires et américaines, parfait.

Processus souvent identifié : l'aspect premier d'un projet, plein de la question narcissique de ce qui peut se produire de projection de soi en venant se placer comme auteur, sur tel point. Does my bum look big in this etc. Puis le travail par en-dessous qui reprend et remonte, où l'étau narcissique montre sa fonction de symptôme quant à l'inquiétude d'un ne pas savoir, et du à savoir se met en travail, aventure locale. Ici-même. Peut-être. Du désir de savoir, et sachant qu'on écrit, et d'abord qu'on lit, pour savoir. (Tsvetaeva et Meschonnic et l'HDR, autobiographiquement).
Prendre par la still small voice de ce filet de savoir. Puisqu'il s'agit de lire. Laisser la lecture faire ses entraînements. La surprendre.

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