samedi 10 décembre 2016

Chapes - mutation des ordres du discours

Expérience des écrasements hégémoniques : vivre plusieurs décennies rend possible autrement que jamais sans cela une traversée du phénomène historique et une sensibilité aux rééquilibrages, lents ou extrêmement rapides, des conditions. Mesure, cet automne politiquement terrible, de la mise en place fracassante de nouvelles acceptabilité et inacceptabilité des discours (cf Faye sur la République de Weimar). Mesure immédiate du poids nouveau, et par là mesure comparative du pesant qui était en place sans qu'on en prenne conscience autrement que par une évidence réflexe, topos d'opposition d'époque.
Le poids croulant de la dénégation raciale et postcoloniale en France et en Europe, parfaitement pesé donc, pour commencer. Et on pourra entreprendre (on le fera obligatoirement, bitter and incontrovertible experience) un répertoire des possibilités et flux discursifs càd politiques déniés verrouillés et tout simplement inaudibles, ovni, exorbitants.
Dans un plan particulier et qui m'est professionnellement intime, sont comprises les formations discursives de la théorie et du langage même, mais je les note simplement comme index, sans en faire valeur allégorique particulière. (Quoi que, etc.)

Je patauge pour saisir ici, c'est très fluet, ça demande saisie, écoute. Invention d'une écoute, qui plus est (déplacement de Klemperer hors de ses réflexes de philologie romanistes, mais aussi invention par le CCCS et Hall en particulier de cadres pour donner à entendre le thatcherisme et ses socialités, Policing the Crisis etc. 'Appalling effort' once again.).
Je note les déclarations de diverses instances démocratiques de société civile aux EtatsUnis, qui se mettent en ordre de bataille pour la lutte qui s'engage, Democracy Now, ligues etc.

Parmi les coordonnées des nouvelles chapes discursives : l'ethnicisation du politique, trope promis à une carrière spectaculaire dans les années qui viennent.

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