Faye, ayant enfin donné ses cartes progressivement : extrêmement suggestif, sur deux plans.
D'abord comme addition dans ma propre écoute du polylogue des propositions théoriques des 70s, faisant résonance à, entre, Lyotard, Deleuze sur fabulation et styles (et Derrida sur style), Barthes sur logothètes, Bataille, Marx Marx Marx (sur les quantités de valeur rendant possibles toutes les explorations de l'économie des échanges et transversalement les échanges entre production matérielle et production signifiante, "langages", idées), Chomsky après Propp et les narratologies et le génératif transformationnel, Wittgenstein et les "langages" et les coups. Ces articulations difficiles, tentées, entre les lignes de la linguistique et des philosophies du langage - passant aussi, comme Deleuze, parmi les ressources des Stoïciens pour affermir les hypothèses de l'effectivité du langage dans le social, somaton.
Une contribution remarquable dans ces entreprises, polylogues (un milieu était possible, à la fois condition de et produit par - ici la perplexité sur les occasions, situations d'opportunité et de félicité, de telles conjonctures historiques), sur l'économie générale et commune, articulée, entre base et superstructure, entre social-économique ("langages lourds de") et langage et idées et idéologie.
Et, plus crucial encore : un essai de conceptualisation quant à la transformation dans les ordres du discours. "Change". Il termine son Introduction avec, 239 : "Et voici ce qui importe : le récit qui rend compte de la façon dont s'est faite acceptable l'oppression, commence la libération." Après le travail introductif, restera toute la tâche ouverte, programmatique, d'une autre paire de manches : les conditions, les physiques historiques, des passes énonciatives de libération, et toute la question de l'entrée appliquée, "agentive", dans le procès de la libération ou de la critique (mot concept chez Faye). Que faire comment faire quelles conditions de la critique organique.
Pour "rendre compte" de la transformation "redoutable Wirkung" qui installe l'hitlérisme, pivot de l'an 1932, "entrecroisement" (mot de Th Mann) qui courbe l'espace politique en ce "fer à cheval des partis" (extrêmes gauches extrêmes droites, destin du sorélisme, révolution conservatrice), il explore le potentiel de notions comme "l'oscillateur de langues" (231, montrant la génération italienne du concept de Stato totale), "l'éclateur idéologique" (232), la coupe, la prosodie (qui accentue certaines séquences), les renversements et permutations (221, 204), et "opérateur de passage" (233). "Rose des vents" des diverses polarités en enchaînement idéologique, et "oscillateur sémantique" (233). "Dialectique (s'il en fut)".
La difficulté que je rencontre alors est dans le pb que ça pose quant à la différentiation commode au sentimentalisme conceptuel, par Deleuze et Guattari, mot d'ordre / mot de passe. Que j'ai aimé composer pour mon étude de l'ambedkarisme. Le change, la transformation, est plus remarquable et plus éclatante (Blast, Fire!!) - la "formule" plus "éclairante" (le propos est de Carl Schmitt?) - dans ses générations totalitaires certes. Le relief que donne l'exceptionalité de l'hitlérisme et la qualité de la documentation minutieuse à la fois par la paranoïa du Reich et par l'expiation de Nuremberg etc. Mais. La qualité de transformation n'est dont pas en elle-même diacritique. La critique doit commencer au seuil suivant. Faye en dessine la ligne puis laisse le livre là : que le diacritique du nazisme réside dans "la mort" (Bataille alors en référence), la Totenkopf S.S., le "référent absolu" de la guerre à mort, guerre mondiale, Todeskampf, concentration (camps de), zone neutre des projecteurs et mitraillettes autour des camps, lieux d'exercice des SS, où cessent les différences. État total, guerre totale, mobilisation totale (E Jünger).
La qualité dans le langage du total : "il n'y a plus d'énoncé vrai, où le Mythe insurgé à triomphé du Logos et de l'opposition vrai-faux ; où toute vérification des énoncés est frappée d'interdit, où ne subsistent plus que les déplacements accélérés des récits idéologiques et de leurs référents, les uns par rapport aux autres - seule demeure la mesure dernière que donne le rapport au référent absolu ... la mort."
Il reste un hiatus, qui sera à reconstruire.
D'abord comme addition dans ma propre écoute du polylogue des propositions théoriques des 70s, faisant résonance à, entre, Lyotard, Deleuze sur fabulation et styles (et Derrida sur style), Barthes sur logothètes, Bataille, Marx Marx Marx (sur les quantités de valeur rendant possibles toutes les explorations de l'économie des échanges et transversalement les échanges entre production matérielle et production signifiante, "langages", idées), Chomsky après Propp et les narratologies et le génératif transformationnel, Wittgenstein et les "langages" et les coups. Ces articulations difficiles, tentées, entre les lignes de la linguistique et des philosophies du langage - passant aussi, comme Deleuze, parmi les ressources des Stoïciens pour affermir les hypothèses de l'effectivité du langage dans le social, somaton.
Une contribution remarquable dans ces entreprises, polylogues (un milieu était possible, à la fois condition de et produit par - ici la perplexité sur les occasions, situations d'opportunité et de félicité, de telles conjonctures historiques), sur l'économie générale et commune, articulée, entre base et superstructure, entre social-économique ("langages lourds de") et langage et idées et idéologie.
Et, plus crucial encore : un essai de conceptualisation quant à la transformation dans les ordres du discours. "Change". Il termine son Introduction avec, 239 : "Et voici ce qui importe : le récit qui rend compte de la façon dont s'est faite acceptable l'oppression, commence la libération." Après le travail introductif, restera toute la tâche ouverte, programmatique, d'une autre paire de manches : les conditions, les physiques historiques, des passes énonciatives de libération, et toute la question de l'entrée appliquée, "agentive", dans le procès de la libération ou de la critique (mot concept chez Faye). Que faire comment faire quelles conditions de la critique organique.
Pour "rendre compte" de la transformation "redoutable Wirkung" qui installe l'hitlérisme, pivot de l'an 1932, "entrecroisement" (mot de Th Mann) qui courbe l'espace politique en ce "fer à cheval des partis" (extrêmes gauches extrêmes droites, destin du sorélisme, révolution conservatrice), il explore le potentiel de notions comme "l'oscillateur de langues" (231, montrant la génération italienne du concept de Stato totale), "l'éclateur idéologique" (232), la coupe, la prosodie (qui accentue certaines séquences), les renversements et permutations (221, 204), et "opérateur de passage" (233). "Rose des vents" des diverses polarités en enchaînement idéologique, et "oscillateur sémantique" (233). "Dialectique (s'il en fut)".
La difficulté que je rencontre alors est dans le pb que ça pose quant à la différentiation commode au sentimentalisme conceptuel, par Deleuze et Guattari, mot d'ordre / mot de passe. Que j'ai aimé composer pour mon étude de l'ambedkarisme. Le change, la transformation, est plus remarquable et plus éclatante (Blast, Fire!!) - la "formule" plus "éclairante" (le propos est de Carl Schmitt?) - dans ses générations totalitaires certes. Le relief que donne l'exceptionalité de l'hitlérisme et la qualité de la documentation minutieuse à la fois par la paranoïa du Reich et par l'expiation de Nuremberg etc. Mais. La qualité de transformation n'est dont pas en elle-même diacritique. La critique doit commencer au seuil suivant. Faye en dessine la ligne puis laisse le livre là : que le diacritique du nazisme réside dans "la mort" (Bataille alors en référence), la Totenkopf S.S., le "référent absolu" de la guerre à mort, guerre mondiale, Todeskampf, concentration (camps de), zone neutre des projecteurs et mitraillettes autour des camps, lieux d'exercice des SS, où cessent les différences. État total, guerre totale, mobilisation totale (E Jünger).
La qualité dans le langage du total : "il n'y a plus d'énoncé vrai, où le Mythe insurgé à triomphé du Logos et de l'opposition vrai-faux ; où toute vérification des énoncés est frappée d'interdit, où ne subsistent plus que les déplacements accélérés des récits idéologiques et de leurs référents, les uns par rapport aux autres - seule demeure la mesure dernière que donne le rapport au référent absolu ... la mort."
Il reste un hiatus, qui sera à reconstruire.
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