mardi 6 décembre 2016

JP Faye : critique de la narration, critique de l'histoire

La proposition de JP Faye exactement en nutshell, à la pliure : formule introduisant la 3e partie, "Vers une narratique générale", et "Poétique et narratique" : aux "confins improbables (ta-dah) entre une poétique de la langue [il s'agit explicitement de "l'ancienne poétique aristotélicienne" où "s'indiquent les prodromes d'une narratique"] et une critique de l'économie politique". [Il s'agit de Marx, et de l'ironie du sous-titre kantien au Capital.] 185.

Une couche supplémentaire indique, à bon escient, le rapport entre récit (conceptualisé comme rapport performatif entre langage ou formule et action), et Histoire (posé par Hérodote). Poétique de l'histoire donc, bien. 183 : "la critique de la pratique historique ou historienne, et de sa raison [les italiques indiquent le régime marxien du terme ici, mis en dérision par parodie de Kant], passe par une critique de la narration, et de sa possibilité même".

On est dans des propositions et mosaïques d'époque : évocation des formalistes russes et de Hjemslev (et de Mao!), évocation de l'économie généralisée, etc. Goux etc.

Proche, aussi, de Deleuze et Guattari avec les Plateaux amarrés à des dates historiques, énoncés structurants ou bifurquants.
Ex p. 186, "Qu'est-ce que le 9 Thermidor ?"
Et Lyotard sur les récits, et Ricoeur qui fait regarder dans une autre direction non marxienne, et alors Meschonnic par le récitatif (terme que Faye met dans le jeu, sans le détailler plus loin so far), et évidemment par la poétique, radicalement refaite.

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