samedi 31 décembre 2016

Le politique détotalisé

Reste aussi le regard anthropologique comme relativisation du politique, en cela indispensable. La sociologie, quand elle est fine ("interactionniste"? F Johsua), fait de même. Le social, et l'historicité du social, mettant le politique bien à sa place, plan propre en aucunement total. De même le géopolitique.
(L'économique y prétend mieux, Marx et Weber, est l'inconscient économique. Les marxismes comme une sociologie bourdieusienne ont cherché comment l'objectiver. Le saisir, par tout le déploiement d'une "science historique", et par un structuralisme de champ.)

J'y reviens encore, sans peut-être aller plus loin que cette retrouvaille régulière, porte mais fermée : la part relative du politique, aussi, dans la dimension de l'historique : invention grecque certainement, la civilité romaine étant une autre construction et hybridation d'acculturation impériale (cf Benveniste sur civitas et polites), mais telle qu'elle est en cours : moderne. La modernité même. Européenne donc. Un sondage dans l'avant : la souveraineté, le Prince. Foucault a donné ce qu'il faut ici. Ou sans doute plutôt c'est Foucault qu'on a.) Décomplétion du politique, rendu à ses blocs historiques et ses provincialismes.
Une fois saisi ce décollement d'identité ? Ça dégage bien un espace. Qu'est-ce qui y passe ? Qui peut y passer ? Défétichiser le politique, comme plan ultime.

La montée au créneau des démocrates et activistes de société civile et médias engagés et piliers des droits, rule of law et droits de l'homme, aux États-Unis ces semaines, font bien entendre cette fragilité, qu'il faut bien prendre, ou risquer : sachant que le discours sur les droits est un discours, qui tient par la force du discours (croyance, et institutions nationales et sociales du respect) maintenant invalidé par la provoc Trump, et avançant pour autant, girding of loins, déploiement des forces institutionnelles et collectives et de corps intermédiaires et de réseaux civils, appui sur les courroies de la république. Un politisme stratégique. 

Aucun commentaire: