jeudi 31 décembre 2015

Savoir

Irritation avec cette passion, qui fait le moteur du désir de savoir : qu'elle soit active la rend par nature  légitime, et la question est close, si elle n'est pas entièrement tranquille.
Mais le contenu de cette intranquillité :
un scrupule du psychologisme (puisqu'il en va du narcisse, part du sujet du savoir) qui est aussi mêlé de flou en méthode conceptuelle (qui me rappelle les bêtises scientifiques essayées maladroitement en scolarité : tâtonner en physique pour la compréhension du mouvement, désespérer en maths de ne pas pouvoir répondre à partir du tâtonnement, soit de la compréhension spontanée).
L'indétermination de méthode, me renvoie à la question de la discipline, et ses grandes perplexités à partir du moment où on veut lever le cran d'arrêt des formes instituées et parcourir leur histoire en cherchant la liberté dans les fractures d'historicité.
Le psychologisme (Mansfield et la lutte contre le personal) : quelque chose qui a le goût d'un espoir de la profondeur, du caractère, de la définition peut-être ? Cherchant quelque chose qui remonte, qui monte, de ce que 'je sais' par-dessous, à articuler à tester. L'inconnu, sous terme de Meschonnic. Ou - scrupule - un wishful thinking disciplinairement autorisé, par des licences littéraires qui me gênent, ailleurs comme donc ici. Les tâtonnements et les insus, les à-savoir : l'informe des objets pour l'écoute des poussées et le calcul des passages. Ce serait une belle histoire. Des choses à sérier ici et j'enrage de ce pas les distinguer.

Autre force aussi en exercice : une rigueur de principe, nue, pour elle-même donc. Que saura-t-elle d'autre qu'elle-même ?

La question touche à la nature de l'objet, en poétique. Perplexité méthodique ici.
Regarder faire Saussure : s'accrochant à ses objets, pour hisser les leviers d'une critique des objets de la linguistique. 

Aucun commentaire: